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mardi 30 décembre 2008

La préparation : le sommeil

Si, pour la Corse, il m'a été facile de veiller 24 heures sans dormir, pour les Baléares, il va bien falloir étudier la question et bien se préparer.

En fait, pendant le premier trajet Continent-Corse, j'ai fait une expérience de sommeil fractionné, après en avoir discuté avec mon amie Aude. Ce fut un fiasco !
J'ai dormi 20 minutes vers 2H du matin, après être passé au moteur. Le reveil a été violent et je suis resté dans un état végétatif une bonne partie de la nuit.

En effet, chui un gars du Nord, je suis de nature a mal supporter les siestes. Je pense être assez résistant a la fatigue (CorsicaSolo m'a conforté dans cette idée) et on pourrait dire que je suis du matin ET du soir. Hé oui!
C'est pour ces raisons que je prends une attention toute particulière a la gestion du sommeil qui, dans mon cas, s'annonce compliquée.

Je me documente:


"Le sommeil. Les solitaires ont l’habitude de ne fonctionner sur aucune réserve. Pour rester compétitifs, ils doivent réagir aux exigences de leur bateau et de la météo, en changeant les voiles autant de fois que les changements de vent le nécessitent. Leur sommeil est donc fractionné. Combien de temps dorment-ils? Cela dépend des conditions météorologiques. Dans le Pot au Noir où les changements de voile sont fréquents, le sommeil est réduit au minimum. En moyenne, la plupart disent qu’ils dorment 5 heures sur 24, mais par petites siestes.
Dans les conditions extrêmes du Grand Sud, quand les voiles sont réglées au minimum et qu’il y a peu à faire, ils peuvent avoir un peu plus de temps pour se reposer. Mais c’est aussi dans ces mers que les bateaux sont les plus bruyants et le sommeil n’est pas très réparateur.
Les scientifiques du sommeil La plupart des navigateurs essaient, dans la mesure du possible, d’optimiser leur sieste de 20-30 minutes en trouvant le moment le plus bénéfique.
Sébastien Josse fait partie de ceux qui ont travaillé avec des chrono-biologistes, des scientifiques du sommeil. « J’ai passé deux nuits à l’hôpital en Bretagne pour qu’on analyse mon sommeil. Ils ont défini les heures qui me conviennent le mieux. » Explique-t-il. Les docteurs ont découvert que les horaires de sommeil les plus bénéfiques pour Sébastien étaient à douze heures d’intervalles, entre minuit trente et une heure quinze du matin et entre douze heures trente et treize heures quinze. « Si je dormais comme ça pendant une heure et demi, les docteurs ont dit que cela me suffirait pour une course de cinq jours. »
Dans le Vendée Globe, il aura besoin de plus alors, en règle générale, Sébastien essaye de dormir en tranches de 30 à 40 minutes. Sa vie comme celle des autres tourne autour des informations météo qui arrivent à minuit, midi et 18h00. Alors la sieste, c’est quand c’est possible !"


"Les temps de sommeil et la répartition de phases sur le nycthémère ont été répertoriés. (...)
On observe trois types de sommeils correspondant à des micros sommeils de moins de 10 minutes, à des siestes de 11 à 20 minutes, et à des phases de durée supérieures à 21 minutes et pouvant dépasser 50 minutes. (...)
Lorsque l’on superpose l’état de fatigue et les conditions météorologiques, on remarque que les conditions météorologiques ont une influence importante sur la fatigue du sujet. (...)
Une comptabilité des temps de sommeil, mise en place au plus fort de sa fatigue, a permis au skipper de retrouver un état de forme satisfaisant seulement en quelques jours, alors que les conditions météorologiques demeuraient sollicitantes. (...)
Le temps de repos par 24 heures atteint une moyenne sur les 104 jours de 5h18 minutes de sommeil (min : 1h40 ; maxi : 9h30). Pour notre marin, une période de repos de 5h par nycthémère semble être une valeur idéale pour maintenir les performances. (...)
CONCLUSION
La comptabilité précise du temps de repos, par le biais d’un outil spécifique, pourrait être une
solution adéquate pour la gestion d’une phase de fatigue chronique afin de resynchroniser le
skipper."

A suivre ...

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